Mais quelle bonne idée de passer cette fête des grands-mères à courir (pour se prouver qu’on n’est pas encore des mamies ?!)
Quelle bonne idée de partir à 7h de Moutiers pour faire une petite cure d’argile à la Boissière-de-Montaigu…!
Parce qu’en plus, tout le monde y va en connaissance de cause : on a tous vu la météo, c’est sûr, il va pleuvoir toute la matinée – sinon toute la journée – par 9°C… Et on y va quand même ! À part deux petits malins qui ont prétexté être malades. Comme c’est bizarre…! Je tairais les noms…
Une heure de route pour aller courir dans la boue et le froid, se vautrer dans les champs, faire des glissades de folie pendant 15 km, 25 km pour les grands malades.
Bon, on a fait un petit effort pour Sandrine, on a stoppé la pluie pour le départ.
C’est marrant, au début, on essaie toujours d’éviter les flaques d’eau… Peine perdue : dès les premiers mètres, les chaussettes sont déjà détrempées !
Et puis j’ai bien aimé aussi le petit briefing de départ : « Ne partez pas trop vite, les six premiers kilomètres sont assez difficiles… »
Alors, oui, on vous confirme : les six premiers kilomètres sont assez casse-pattes. Traversées de champs dans les trous de vaches (à moins que ce ne soient les trous les joggers car on s’enfonçait bien souvent jusqu’aux chevilles) sur des pistes rendues impraticables à force de piétinement, et voilà que je fais une super glissade latérale, étalée de tout mon long… (ça c’est glamour !) Plusieurs rus à traverser : à ces endroits, le filet d’eau est devenu une mare… (ça rappellera à Brigitte le Landreau en nocturne, Trail du vignoble nantais, nuit de la tempête Xinthia, Patrick sait de quoi on parle…) Je tombe dedans (c’est la faute à Bertrand !) et me retiens de justesse à la berge…
Pas étonnant qu’on ait pu voir à certains endroits non pas des empreintes de chaussures (je ne vous parle même pas d’empreintes d’animaux, les sangliers et les chevreuils ne sortent pas par un temps pareil !) mais des empreintes de main au sol…! (- Wahou, une empreinte d’australopithèque ! – Non, c’est juste un jogger du dimanche qui s’est vautré…)
Donc il valait mieux être bien cramponné pendant ces six premiers kilomètres. Mais comme le trajet retour empruntait les mêmes champs, ce sont douze kilomètres qui se sont avérés « difficiles » ! En fait, on a dû avoir 3 km de boue « normale »… Ça doit être ça, l’humour boissiérien…
On ne le savait pas encore, mais l’entraînement de jeudi nous aura servi en fin de compte… On n’aura pas pas une nocturne dans la gadoue d’Indian Forest, pardon O’fun Park, pour rien ! Serge n’aura pas déchaussé en vain ! La preuve, il a gardé sa monture à la Boissière !
Et puis, courir en sachant quelle récompense m’attendait, ça valait le coup ! J’ai arrosé la troisième place du podium… au jus de pomme ! (oh, ça rime : on est poète ou on ne l’est pas !)
Charlotte, vainqueur (vainqueuse !) du 25 km, s’est vu quant à elle offrir… une occasion de revenir dans un restaurant de… la Boissière-de-Montaigu ! Wahou, week-end romantique en perspective !
Bravo à tous les fous qui l’ont fait, yes ! They did it : Nelly, Sandrine, Isabelle, Brigitte, David, Nanou, Laurent – son premier trail de 15 km -, Serge, Jean-Pierre, Jean-Mi et Julien qui finit quand même 9ème du 25 km…!