Cette course, sur des distances 13, 25 ou 50 kilomètres, est réputée difficile avec de forts dénivelés en Vendée : + 1200 m.
Pour ma part, je me suis engagé sur les 50 kms …en relais avec Guillaume et Frédéric. Bref, je suis le maillon faible de l’équipe.
Une autre équipe est engagée sur le relais et nous décidons de partir ensemble. Le départ de Moutiers est prévu à 06H00 (aïe aïe aïe !!) et la course débute à 07H30.
05H40, le réveil sonne, c’est difficile de se sortir du lit, « tout ça pour courir » .Un petit déjeuner rapide et je me rends sur le lieu du rendez-vous. Tout le monde est arrivé, frigorifié (+9°C) et la tête dans le….
Petit changement de dernière minute, Brigitte remplace Eric dans l’autre équipe de relais composée également de Patrick et de Grégory. Nous partons dans l’obscurité et la route s’effectue dans une bonne ambiance : chaque équipe a sa stratégie. Frédéric et Patrick partent les premiers à 07H30 pour une distance de 20 kilomètres, suivi de moi et Brigitte pour une distance de 14 kms et pour finir, les gazelles : Guillaume et Grégory.
Nous allons chercher nos dossards et quelques conseils sont échangés sur le passage du relais : « Où doivent aller le deuxième et le troisième relayeurs ? », « la difficulté du terrain due aux courbes de niveau », « Pourra-t-on croiser les autres coureurs du MMAC » : bref beaucoup de questions …
Grâce à la lecture d’une carte et l’explication d’un commissaire, nous pourrons, en voiture, suivre et encourager nos co-équipiers sur le parcours.
Les premiers relayeurs se préparent et, nous autres, nous repérons les endroits propices pour encourager nos coéquipiers.
Avant le départ, un briefing rapide et peu rassurant :
– La course n’est balisée que par des rubalises rouges, normalement bien visibles, mais certaines ont déjà été enlevées la veille,
– La course n’est pas chronométrée officiellement mais bon, vous avez tous une montre, dixit l’organisateur,
– Il est possible de croiser le chemin des guêpes.
Suite à ce discours, l’organisation nous donne un numéro de téléphone en cas de problème.
A ma grande surprise, les participants sont nombreux et bien équipés pour le 50 kms. Le départ est donné au lever du jour et toujours dans un froid frigorifique.
Après quelques minutes en voiture, nous étions déjà perdus … pas dans la bonne direction. Après un certain moment, nous réussissons à trouver le premier passage : nous nous arrêtons et encourageons Patrick. Malgré notre « grande efficacité », les premiers étaient déjà passés.
Fiers de savoir où nous étions, nous décidons, « avec assurance », de nous rendre au point de rendez-vous suivant. Nous cherchons, nous poussons la voiture, nous passons une barrière … bref comme des experts, nous y arrivons….mais, déception, toujours pas de Fred (trop rapide pour nous), par contre, nous voyons Patrick et l’encourageons.
Afin de pouvoir croiser Fred, nous décidions d’être plus efficaces et partions très rapidement. En chemin, sur le BON trajet ( il faut quand même le souligner), nous croisons un coureur perdu et nous décidons de l’aider pour retrouver sa route. Mais le passage du premier au deuxième relayeur n’était pas loin. Un sentiment de panique monte, Fred va arriver et je ne serai pas habillé, pas échauffé… quelle équipe !
Nous décidons donc d’aller sur le lieu de passage, sans aucun problème, et le premier relayeur arrive déjà, après 1h15 de course, serein sans être fatigué… il s’était perdu et n’avait fait que 11 Kms. Le deuxième arrive mais il n’a fait que 14 Kms….
BREF, une vraie pagaille : où va-t-on trouver Fred et Patrick ? Nous pourrions nous perdre dans la forêt de Mervent, tout seul, complètement abandonné, et le chronomètre qui continue à défiler…
Je décide donc de m’habiller et de m’échauffer sur le chemin d’arrivée de Fred. Après 500 mètres, j’aperçois une chasuble orange et je l’identifie : « Il est déjà là !!». Je prends mes jambes à mon coup et fais demi-tour pour que Fred puisse me rattraper.
Il me donne la chasuble et me conseille de bien regarder les rubalises. Je me lance dans cette course folle sans savoir si je trouverai mon chemin. Je regarde devant, derrière mais… personne. Après 3 kilomètres, je croise et double UNE concurrente : je bombe le torse, rassuré et motivé.
Puis, la réalité me rattrape, je franchis une côte pentue et interminable : j’ai toujours cette impression dès que ça monte. En haut de la côte, mes coéquipiers sont là et m’encouragent : ça me donne du baume au cœur dans ma course solitaire. Après 8 kilomètres, je croise enfin des coureurs qui s’étaient perdus. Les kilomètres s’enchainent et soudain j’aperçois guillaume qui est venu à ma rencontre. Je décide d’accélérer, mais il ne restait que 500 mètres, et je passe le relais sans avoir perdu trop de temps.
Après le ravitaillement, nous avons encouragé Brigitte qui a passé le relais à Grégory. Nous avions décidé de terminer la course tous les trois ensemble, nous nous dirigions donc vers l’arrivée. En garant la voiture, nous apercevons Guillaume dans la dernière ligne droite : « mince, quel dommage, nous ne pourrons pas faire le dernier kilomètre tous les trois ».
Seuls les écrits restent, il faut donc que je précise que nos 50 kms ont été effectués en 3h45’ : les plus vite de toute ma carrière de joggers (Un grand merci à FRED et GUILLAUME) et nous avons fini sur le podium (2éme). Il faut quand même souligner que je suis à l’apothéose de ma carrière puisque c’est le seul et l’unique podium de ma « grande » expérience de coureur.
Sous les projecteurs, mes collègues m’ont désigné volontaire pour parler au micro et donner nos impressions sur la course et quelle course !
Comme vous pouvez le constater une course en relais se fait dans un esprit d’équipe où il faut retrouver ses camarades, les encourager, courir et finir en équipe : Quelle épopée !!!!!
A l’arrivée, sans trop se perdre et sans se faire piquer par les guêpes, nous nous retrouvions tous un verre à la main accompagné de préfou, fiers d’en avoir fini.