Les « Mauxfaits » à Airvault

            14 coureurs du MMAC se sont inscrits pour le trail de la Sarabande le 28 septembre 2013. Pour cette escapade dans les Deux-Sèvres qui comportait aussi une nuit en mobil home, quelques accompagnateurs se sont greffés à l’aventure. Je précise « accompagnateurs » car Sacha l’emporte sur Catherine, Marie-Christine, Anita et moi-même, malgré son âge et sa taille… Ah, la langue française est tellement injuste… !

            Bref, 14 coureurs avaient envie de se faire mal : les lièvres Alain, Nelly, Aurélie sur le 9km ; les résistants Nathalie, Charlotte, Brigitte, Jérôme, Éric, Gino et Patrick sur le 23 km ; enfin les quatre aventuriers Fred, Olivier, Samuel et Jean-Mi sur le 33 km.

            Les quatre aventuriers, accompagnés de leur lièvre Aurélie (on dit « hase » du coup?), sont donc arrivés directement sur le site de la Sarabande, puis nous les avons rejoint après nous être sustentés au camping (camping  4 étoiles : je suis presque certaine que cela pourrait être un camping 5 étoiles si l’eau de la mare qu’ils nomment « piscine » était moins verte…), où les athlètes se sont changés : Éric enfilait ses trois chaussettes (ne me demandez pas où ni ce qu’est sa troisième jambe, nous serions entraînés sur une pente grivoise…) et révisait son anglais (C’est quelle jambe « left »?) et Nelly avait même prévu les chaussettes assorties aux ballerines roses : peu pratiques pour la course à pied, mais très « tendance ». Notre convoi – mené avec brio, il est vrai – est arrivé pile poil pour le départ des ultra-trailers à 13h30, sous une petite pluie revigorante. Sous nos encouragements hystériques, nos quatre stars sont parties pour le 33 km avec différentes allures : Sam et Fred étaient sur des charbons ardents, passant le premier ravito du 7 km après 31 min de course, alors que Jean-Mi et Olivier gardaient des réserves en passant 6 à 8 min plus tard – ce qui n’est quand même pas mal du tout…

            Les résistants du 23 km se sont ensuite préparés car le départ de la course fixé à 15h15 se rapprochait. Vint ensuite le départ du 9 km à 15h45 : tous les coureurs sont partis sous nos vivats enjoués.

            Telle une foule en délire, nous avons ovationné chaque coureur du MMAC qui a fini sa course avec en option le privilège d’entendre son nom au micro du speaker qui se voyait accablé par notre enthousiasme débordant : l’organisateur au micro se trouvant juste à côté du tas de groupies que nous formions, il était contraint d’entendre – et de supporter – nos bravos et cris frénétiques, et s’entendait crier dans les oreilles le nom de chaque coureur du MMAC. Sur sa fiche devait être inscrit « M. les Mauxfaits » en face du nom de nos coureurs car le nom de « Moutiers » ne fut jamais évoqué… : « Et voici un autre coureur du club des Mauxfaits ! » [en aparté : « Vous êtes venus en car ou quoi ? »] Afin de remédier à de futures bévues, Anita a eu une idée très maligne : fabriquer une pancarte « MMAC » (et l’abattre sur les autres concurrents : ça, c’est de moi).

            Sam a terminé sa course dans l’ambulance, victime d’une hypoglycémie, et quelques demi-heures plus tard, c’est Gino qui l’a imité, souffrant pour sa part de crampes fulgurantes ! Mises à part ces arrivées quelque peu mouvementées, personne ne s’est perdu, tous ont trouvé le parcours vallonné, à la fois ardu et roulant par endroit, très bien balisé mais parfois monotone. Pendant sa course, Jérôme se demandait ce qu’il faisait là, Brigitte a ressenti ce trail plus facile que le nôtre, et certains ont été contents de ne faire que 9 km, ce qui était déjà bien assez !

            Résultats : pas mal de seconds dans leur catégorie mais pas de première place et pas de podium au scratch. Ah si, un seul podium : celui du plus méritant… Alain récompensé car premier de sa course en partant de la fin ! Bravo Alain ! Nos vivats démesurés ont également payé car les organisateurs ont tellement entendu parlé du MMAC pendant la course que le club a été récompensé pour être celui le mieux représenté, après les clubs locaux : trois bouteilles de mousseux, on voit qu’ils nous connaissent bien ! Pendant cette remise des récompenses, des photographies des coureurs prises pendant les trois trails étaient diffusées sur écran géant : cette idée pourrait être reprise pour notre propre trail…

            Le week-end ne s’est pas arrêté là : arrivés dans notre camping vers 20h30, nous avons envahi le restaurant et dévoré le menu gargantuesque ! Nelly vous dira qu’elle a surtout été séduite par les doux effluves du civet d’andouillette… quand Jean-Mi engloutissait double portion – son assiette ainsi que les restes de frites et de bœuf de sa voisine… Mais je te connais Jean-Mi, je me doute que tu vas réagir vivement donc j’argumente mes propos : c’est normal de reprendre 5000 calories après un trail de 33 km !

            Le repas s’est soldé par les résultats du jeu des pronostics : à la fin de leur course, Éric et Alain étaient les gagnants du jeu, avec respectivement 2h15 et 1h07, temps du chrono semblable à leur pronostic. Mais je devais me baser sur les résultats officiels, donc menant à bien ma mission, j’inscrivais les temps précisément : 2 h 15 min 55 sec pour  Éric et 1 h 03 min 47 sec pour Alain, ce qui excluait d’un coup Alain, qui devait avoir bidouillé son chrono – sûrement pour gagner le challenge… Mais ce ne fut pas le seul à subir une désillusion : 55 secondes séparaient le pronostic d’Éric de son temps officiel lorsque seulement 30 secondes séparaient le pronostic de 2h26 et le temps officiel de 2 h 25 min 30 sec… de Brigitte ! C’est donc l’épouse – mais toujours et encore la concurrente – qui a soufflé la récompense de son mari : un tire-bouchon de compétition, plus utile il est vrai au deuxième qu’à la première !

            Vers 23h30, les gérants – ou les patrons – du restaurant et du camping ont vu partir un échantillon des Vendéens mais n’ont pas pour autant pu souffler car une grosse majorité a goûté aux digestifs… pratique qui s’est poursuivie sur la terrasse de notre mobil home jusqu’à des heures très matinales… Je tairai les lubies et confusions provoqués par quelques cerveaux embrumés par les degrés des boissons très énergisantes, évoquant seulement des conversations vives s’apparentant au tapage nocturne et mentionnant rapidement la disparition soudaine des toilettes du mobil home, contraignant certain (je confirme qu’il n’y a là pas de « s » à « certain ») à visiter d’autres chambres…

            Le lendemain, une première tournée de Moutierrois a mis les voiles quand les autres se préparaient pour la visite de la charmante bourgade Montreuil-Bellay. Enfin, nous terminions notre escapade dans un restaurant troglodyte de Doué-la-Fontaine, où force galipettes et fouaces nous remplissaient encore l’estomac. Pour ma part, ce fut un week-end plus gastronomique que sportif, mais tout de même plus que convivial !

            Je terminerais ce long article par la rubrique « blagues » désormais culte du MMAC :

                    À la frontière belge, cinq personnes patientent dans une Audi Quatro ; le douanier belge leur dit qu’ils ne peuvent pas passer. Les occupants de l’Audi, passablement énervés, lui demandent d’appeler son chef : « J’voudrais bien, une fois, mais il est en palabre avec les occupants de la Fiat Uno ! »… [merki Gino]

                    C’est Beethoven et Bach qui sont en train de commander à boire dans un troquet. Bach commande un whisky. Le serveur demande ensuite à Beethoven ce qu’il souhaite boire : « Un baby, comme Bach ! » [merki Gino]

                    C’est un monsieur chauve et sa femme qui se promènent sur un port quand une mouette défèque sur le crâne du chauve. « Un mouchoir ? » lui propose sa femme. Son mari lui répond : « C’est trop tard, elle est partie maintenant ! » [merki Gino]

                    Charade : mon premier est une rondelle de saucisson sec sur un boomerang, mon second est une rondelle de saucisson sec sur un boomerang, mon troisième est une rondelle de saucisson sec sur un boomerang, mon quatrième est une rondelle de saucisson sec sur un boomerang, mon cinquième est une rondelle de saucisson sec sur un boomerang, mon sixième est une rondelle de saucisson sec sur un boomerang, mon tout est une saison… : le printemps car au printemps, les six rondelles reviennent ! (ce sont des hirondelles germaniques…) [merki Gino]

                    [pour la blague de Jérôme sur le serveur et sa petite cuillère, j’ai tenté de la rédiger, mais ça rend quand même mieux à l’oral, donc faites appel au talent de notre coach !]

                    Charade culturelle améliorée : mon premier est un assassin, mon second est un préposé aux PTT, mon troisième ne rit pas jaune, mon quatrième n’est pas rapide, mon tout est un écrivain français célèbre… : Victor Hugo… (car Vic est un assassin : Vic tue Aïe [victuailles] ; Tor est factor ; Hu rit noir [urinoir] ; Go est lent [goëland]) [ici, j’hésite à dire merki Gino…]

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