Marathon vert de Rennes édition 2015 me voici!

Dix coureurs marathon,  deux équipes de cinq relayeurs, nous voici partis pour un week-end pas comme les autres!
Après le petit échauffement de rigueur, il faut se placer dans son SAS de départ… Ayant l’habitude de prendre le départ avec Charlotte Omari et Nicolas Bironneau
sur les dernières courses réalisées. Je les ai suivis dans le SAS 3h15, espérant tout de même que l’allure n’allait pas me fusiller les jambes dès les premiers kilomètres.
Ca y est le départ est donné! C’est partit pour une allure dans les 4min35/40 au kilomètre, et ces derniers s’enchaînent plutôt bien. Je sents déjà mes tibias et mollets,
mais cette gêne s’estompera avec les kilomètres, au bout d’une heure, tout roule. Le premier ravitaillement arrive… il est temps de prendre une petite barre de céréales
et un verre d’eau au ravitaillement. Au 8ème kilomètre, nos femmes et enfants sont là pour nous encourager, la famille de Jean-Pierre quant à elle arrive à se
positionner tout le long du parcours ce début de course avec les encouragements est très agréable! On se demande même comment ils font pour être partout. Puis le 10ème kilomètre
n’est plus très loin, seconde barre de céréales… puis on boit un coup au ravito! Les kilomètres s’enchaînent et nous voici au kilomètre 20… ravitaillement en musique
nous y accueille, mais le must c’est Nicolas qui se remémore ses souvenir sur cette chanson que Charlotte et moi-même ne soupçonions même pas l’existence! Le rythme est
toujours maintenu, tout se passe bien, et nous arrivons à la moitié de la course, ça y est le semi est franchi en 1h39 et quelques secondes… Au 23ème kilomètre j’annonce
à mes compagnons de route que ça y est j’entame la plus longue distance jamais parcouru sur une course! Puis nous approchons du kilomètre 25, un sourire puis un baiser à ma femme
au passage et un gel avant le ravitaillement.
A partir de là, je me rends compte qu’il va être difficile de continuer à suivre Charlotte et Nicolas, je les vois peut à peu
s’éloigner mais qu’importe, c’est maintenant que le moral va prendre le relais pour les 17 kilomètres restants! Et oui mes jambes qui jusque là ne montraient aucun signe de
faiblesse commencent à me dire qu’elles ont hâte que ça se termine. Et puis le gel redinamyse un peu mes jambes, de toute façon je ne veux pas que ça se finisse maintenant,
il reste 17 kilomètres, je finirais quoi qu’il arrive! 29ème kilomètre… il faut tenir l’allure, je me mets alors à penser « j’y suis, je suis entrain de le faire, je dois
terminer ». Les larmes de bonheur montent en moi, je suis heureux d’être ici parmis tous ces coureurs. Un gel me donne un petit coup de fouet, puis ravitaillement du 30ème!
Allez plus que 12Km, l’allure faiblit, mais le moral fait son travail, cela fait 2h24 que je cours et regarder mon allure sur ma montre m’empêche de trop ralentir.
Et puis je calcule et les kilomètres passent, même si ils durent plus longtemps, chaque kilomètre fait, me rapproche de cette ligne donc j’ai tant rêvé! Un peu avant le 35ème,
Karim revient à ma hauteur, je pensais le retrouver au ravitaillement quelques centaines de mètres plus loin, mais il est déjà repartit. Je prends mon dernier gel puis deux
verres d’eau et la fin du ravitaillement est là, il faut continuer de courir, après tout il ne reste que 7 kilomètres!
Je regarde de plus en plus mon allure, je me dis que je ne dois pas descendre sous les 6min au kilomètres pour me booster. Mais voici la flamme du 3h30 qui arrive
derrière, je l’entends qui encourage son peloton suiveur… et le coup au moral arrive lorsque je me retrouve pris dans cet amas vers le 37éme. J’entends toujours la flamme
très à l’aise et dans un moment d’énergie je quitte le peloton pour remonter les quelques coureurs qui venaient de passer. Je retrouver une allure qui me plait, mais cela
ne va pas durer longtemps, la flamme et son peloton me brûlent à nouveau vers le 38ème, alors je tente de tenir. L’homme au drapeau nous encourage en nous disant que les
3h30 sont dans 4 kilomètres qu’il faut tenir jusqu’au bout, ce n’est plus le moment de lâcher. J’arrive à tenir jusqu’au 39ème, il ne reste qu’un peu plus de 2 Km mais je ne
peux plus, je marche un peu, je finis la gourde qu’il me restait et relance tant bien que mal la machine. Le 40ème n’est pas loin, je me dis que j’aurai le ravitaillement
pour marcher un peu alors je tiens! Quelle surprise quand au détour d’un virage je vois la ligne des 40Km sans ravitaillement… tanpis, je marche 50mètres et je me remets
à « courir » et j’entends au loin des femmes encourageant les coureurs, une ola de pompoms rouge et le ravitaillement attendu est là! J’y bois à nouveau deux verres d’eau
et la petite côte après ne me donne pas envie de courir… alors je marche, me disans que je repartirai à courir arrivé là-haut. C’était sans compter sans cet homme qui
me passe et m’encourage à ne pas lâcher. Je me remotive, je cours, le rattrape, une tape sur l’épaule et un merci et nous voila à courir ensembles, mais les jambes ne sont
plus là depuis longtemps et le fait d’accélérer me donne des crampes. Je remercie l’homme qui m’a reboosté et lui explique, il comprend et me dit courage pour la fin. Je jette
un dernier coup d’oeil à ma montre, il reste 3 minutes d’efforts à donner et la ligne d’arrivée sera là! Dernière ligne droite et pleins de coureurs devant moi, j’ai pour
habitude de sprinter à la fin d’une course, je donne tout ce que je peux pour gagner quelques secondes et pourquoi pas des places, j’ai devant moi un peu moins de 10 athlètes
que je remonte peu à peu, je sents que je ne sprinterai pas comme d’habitude, les crampes me guètent, mais j’accélère à cette limite et réussi à remonter ce groupe. Ca y est,
j’ai courru ces 42Km195 qui me faisaient rêver étant gamin, j’ai réalisé mon rêve! 3h35min46sec de pur bonheur! Une expérience incroyable à vivre pour y croire!

Ce lundi, lendemain de course, de petites courbatures, mais rien de bien gênant… espèrons que demain cela soit pareil!
Edit – Mardi, les douleurs n’étant pas pire, j’ai décidé de venir faire 1h15 de footing avec le club. Quel plaisir de courir!

Willy

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