Après Jonathan et Willy, voilà le 3ème bizuth du marathon qui s’exprime. Je me suis senti directement concerné par la dernière phrase de Jonathan « celui qui dépasse les 4h, qui n’est plus que crampe, sel et fatigue mais qui a dépassé sa douleur pour relever le défi ? ».
Depuis les 50 ans accompli, je m’étais promis de tenter un jour l’aventure sur cette distance mythique… Et puis, les blessures à répétition m’ont fait repousser cet objectif jusqu’à mes 53 ans.
Le mois de septembre a été marqué, de ma part, par une assiduité maximale aux entraînements pour me préparer du mieux possible ; j’ai même couru deux fois seul dès 7h30, le dimanche, au petit jour, pour réaliser les temps demandés (2h30)… Il faut être un peu fou.
Quant à la course elle-même, je l’ai vécue la plupart du temps, auprès de notre coach, Jérome. Nous sommes partis dans le sas des 4h… Eh, oui ! On ne boxe pas dans la même catégorie que Jonathan, Nicolas ou Charlotte. Très vite, nous sommes placés devant cette allure pour mieux voir où nous mettions les pieds. Mon idée était de faire du 11km/h sur les 2 premières heures ; après, on pourrait se permettre de passer à 10km/h.
Effectivement, nous avons « avalé » nos 11 premiers km en 1heure et les 11 suivants, également. Aux environs du 20ème km, je commençais à avoir les mollets durs (des restes des marches parisiennes des jours précédents), mais le rythme restait correct. Après le ravitaillement du 25ème km, j’ai « lâché » Jérome, petit à petit, sans vraiment m’en rendre compte. Cependant, mon allure fléchissait puisque j’ai passé la barre des 32km en 3h02. Il faut dire que, comme Willy, au-delà de 26 km, je n’avais aucun vécu. Donc, passer les 30km fut ma première satisfaction, puis franchir le cap des 3h, un second plaisir.
Après, ce ne sera que de la souffrance…Plus de jambe, les mollets et les cuisses durs, les crampes menaçantes…Difficile de lever les jambes. Vers le 36ème km, Jérome est revenu sur moi et je le remercie vivement de m’avoir « trainé » jusqu’à l’arrivée. Les 6 derniers km, le long de la Vilaine ont duré une éternité. Alors, dans ma tête, je procédais par km : 1km couru puis 100m marché…etc. Une allure de champion d’environ 9km/h. Cela nous aura quand même permis de doubler un certain nombre de coureurs dans un sale état, eux aussi. Enfin, la barrière psychologique des 40km me donna le courage d’aligner les 2 derniers km sans m’arrêter et de franchir les 42,195km en 4h08 (temps réel). J’aurais souhaité réaliser moins de 4h, mais je ne pensais pas souffrir autant sur le dernier ¼ de la course. Retenterai-je l’aventure du marathon ? Pour l’instant, je ne sais pas, mais je suis fier de l’avoir fait ; on ne peut pas me l’enlever.
Un grand bravo à tous les participants du mmac, tant pour le marathon que pour les relais.
Thierry
CNIL
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