Recherche navette spatiale pour relais spécial

           Dans notre rubrique été du MMAC « Je cours entre deux séances de plage pour maigrir et pouvoir ingurgiter plus d’apéro », Mylène et moi-même avons testé pour vous le relais du semi-marathon de la Terre à la Mer, édition 2013.
            Déjà, pour se mettre d’accord sur la logistique (où et quand prendre les dossards, comment faire pour arriver à l’arrivée, comment se rendre au départ ou au relais…), ça nous a pris une bonne heure à l’entraînement… Pour finalement opter pour : arriver à l’arrivée en voiture, la garer et partir en courant du Rocher jusqu’au départ (pour moi) / prendre la navette du Rocher jusqu’au départ du relais (pour Mylène).
            Bon, jusque-là, hormis l’échauffement de Jean-Mi un peu rapide, je passais une bonne soirée. La course en elle-même s’est bien déroulée, même si je me suis maintes fois demandée ce que je fichais là… J’ai chopé un gars dès le 4ème km et on s’est calé sur du 12 km/h. Le pauvre, d’ailleurs, a dû avoir un sérieux coup au moral quand je lui ai dit au relais, du ton jovial et soulagé de celle qui a fini de souffrir : « Bon, je m’arrête là, merci et bon courage ! ». Mylène l’a doublé peu après, complètement occis… Ah…, je l’ai épuisé !
            Donc je passe le relais à Mylène à Saint Vincent-sur-Jard après 1h12 de course, toute contente et encourageant mon binôme qui gueule déjà à faire vibrer les ganivelles ! Et c’est là que mon aventure commence…
            La veille en prenant les dossards, j’avais demandé comment rentrer de St Vincent au Rocher et le président lui-même m’avait gentiment répondu : « En navette, bien sûr ! » Donc, juste pour me rassurer, j’ai demandé où était cette fameuse navette, alors que je grignotais au ravito d’arrivée : personne n’a su me répondre… Une des organisatrices a même ajouté, faisant croître mon inquiétude : « Normalement, y en a une, mais où ça, alors là, j’sais pô… Elle devrait être arrivée d’ailleurs, j’comprends pô… Demandez donc au monsieur en vert, là, derrière vous, i fait partie d’l’organisation… » Donc en me retournant, je ne suis pas tombée sur Hulk ni Géant Vert mais bien sur un « monsieur en vert », style surfeur-décontracté-j’en-ai-rien-à-faire, qui me répond négligemment et un brin désinvolte-CONdescendant : « Ouais, là-bas derrière… » Je me décide donc à aller « là-bas derrière », suivie par une petite dizaine de relayeurs.
            Au bout de 15 min d’attente quand même, on se regarde tous les uns les autres et on trouve que ça commence à faire long. Je pense à Mylène qui a déjà couru plus de la moitié et que j’aimerais bien voir arriver…
            Au bout de 30 min d’attente, on se dit que ce n’est quand même pas normal, que la navette devrait être là, bref, le ton commence à monter. Il y a même des intrépides qui proposent de revenir en courant ! Avec lucidité, je leur réplique raisonnablement que les 7 km ne me font pas peur, mais que nos muscles sont froids maintenant…
            Au bout de 45 min d’attente, tout le monde se caille, on est navrés parce que tous les binômes ont dû arriver et qu’on ne les a pas vus. On voit même partir de St Vincent les organisateurs du point relais, seuls dans des bagnoles complètement vides ! Là, les esprits s’échauffent et l’un des relayeurs présents (j’apprendrais plus tard que c’est l’oncle de Charlotte !) tente le tout pour le tout : il arrête carrément une bagnole de touristes, leur demande leur destination et tend trois doigts vers nous : « Y a trois places ! » Je me précipite et c’est parti pour Pékin Express ! En plus, le couple de quinqua qui nous emmène est super sympa et trouve ça tout à fait normal de transporter trois relayeurs qui puent et qui dégagent tellement de chaleur que cela embue leur pare-brise ! En tout cas, merci à eux, heureusement qu’il y a des touristes quand même ! Grâce à eux, on est arrivés au Rocher à 21h au lieu de pas du tout !
            Au final, ne me voyant pas venir, Mylène me croyait perdue, disparue, découpée dans son coffre de voiture, alors que j’étais simplement en train de pester contre le président et sa clique et de honnir ce relais de la Terre à la Mer qui sera mon premier et mon dernier !

Virginie

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